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remplacé par un azur brillant, auquel succèdera l’éclat du saphir, lequel se fondra en vert d’émeraude. Pendant ce temps l’oiseau étendra sa queue, baissera les ailes, enflera sa gorge et fera sonner son cri d’appel pour attirer l’attention des oiseaux qui passent au vol dans les environs. Les habitudes du Mainate pourpre dans les lieux où il hiverne ne sont pas les mêmes qu’en Canada : là ils voyagent en immenses bandes, se répandent sur les terres fraîchement labourées, fréquentent même les alentours des résidences des fermiers à l’approche de l’hiver. La chair de cet oiseau est sèche, coriace et manque de saveur, comme celle de la Corneille. On rencontre ce Mainate pendant l’été, dans des régions fort septentrionales.

Le mâle a un plumage, soyeux, luisant et noir.

Dimensions du mâle, 13 × 19.



LE NIVEROLLE DE WILSON.[1]
(Wilson’s Snow Bird.)


Nom bien impropre pour un Oiseau que nous ne voyons jamais pendant l’hiver : en attendant mieux, nous l’adopterons. C’est une des espèces les plus nombreuses que nous ayons en Canada et dont le parcours est le plus étendu. Sa migration s’étend du cercle arctique jusqu’au golfe du Mexique.

Les Niverolles de Wilson arrivent dans le Bas-Canada, avant même que la neige ait disparu de la terre :[2] ils hivernent dans les régions les plus tempérées du Haut-Canada et à mesure que la saison devient plus froide, ils s’approchent de plus en plus des habitations. Au printemps, ils se montrent séparément et fréquentent les jardins, les enclos près des demeures. Ils disparaissent presque totalement pour une couple de mois : le gros de la bande se rend alors dans les

  1. No. 354. — Junco hyemalis. — Baird.
    Niphaea hyemalis.Audubon.
  2. Un ami nous envoie en ce moment, deux de ces oiseaux, pris le 13 avril.