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ment à gauche chez le mâle, et à droite chez la femelle, dont le plumage entier est olivâtre foncé.

Longueur totale, 5 , envergure, 8 .

On a constaté la présence de cet oiseau dans les environs de Québec.



L’ALOUETTE DES PRÉS OU FARLOUSE.[1]
(Meadow Lark.)


Cette alouette, de la grosseur d’un merle, se rencontre dans la plupart des États de la République voisine ; elle est commune dans l’ouest de la Province, depuis le printemps à la fin de l’automne, et fréquente les prairies et les pâturages humides, où elle se procure graines et insectes, coléoptères et chenilles, sa nourriture ordinaire. Cet oiseau, sans prétendre à la mélodie qui distingue l’Alouette d’Europe (Sky Lark), la surpasse par la richesse de sa parure et par la douceur des accents peu nombreux qu’il fait entendre. Vers l’automne, les bandes d’Alouettes des prés s’assemblent et volent à la manière des perdrix. Quand elles se posent sur les arbres, c’est sur les plus hautes branches, d’où elles font entendre une note longue, sonore et plaintive, dont la tendre mélancolie n’est excellée par aucun de nos chantres ailés ; à ce chant succède de la part des femelles un gazouillement bas et rapide ; puis le clairon du mâle retentit de nouveau. La chasse de cette alouette a ses attraits ; car c’est au vol que la Farlouse est tuée et non lorsqu’elle est posée à terre et abritée par les herbes. Une motte de terre ombrage et protège le berceau de ses petits ; c’est une sphère composée d’herbes sèches ; un passage arché conduit à l’intérieur où l’on découvre quatre ou cinq œufs blancs tachetés de points et de taches roussâtres principalement au gros bout.

  1. No. 406. — Sturnella Magna. — Baird.
    Sturnella Ludoviciana.Audubon.