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réduit en captivité, il devient fort docile et se baigne régulièrement chaque jour. Son plumage est sa seule recommandation. Il voyage quelquefois de concert avec le Jaseur du Cèdre, bien plus commun au Canada.

« Le mâle a le bec fort et noir, excepté à la base, dont la couleur est blanc-jaune ; les narines sont ombragées de petites plumes noires ; l’iris est rouge pourpre ; le menton et la gorge d’un noir velouté, ainsi que la bande noire (au centre de laquelle est l’œil) qui part du bec et finit derrière le cou ; le front d’un brun roux ; les plumes de la tête sont longues, soyeuses et forment une huppe d’un roux châtain que l’oiseau peut ériger ou abaisser à volonté. Les parties supérieures sont d’un roux pourpre, ou d’un brun vinacé, tacheté de gris ; le croupion moins foncé ; la poitrine et le ventre d’un gris pourpre, nuancé d’un roux pâle brunâtre ; les parties inférieures d’un jaune-brun inclinant au rouge-orangé ; les plumes des ailes noires, terminées de blanc et de jaune ; les primaires sont noires, avec une tache de jaune brillant à l’extrémité ; les secondaires sont grises, terminées de blanc, et sept à huit d’elles sont ornées de petites excroissances couleur de cire à cacheter. Les pieds, les tarses et les griffes sont noirs. »

Longueur totale, 9 , envergure, 16 .



LE JASEUR DU CÈDRE. — LE RÉCOLLET.[1]
(Wax Wing.)


Le Jaseur[2] du Cèdre, un des hôtes les plus incommodes de nos vergers en juillet et en août, a fait le désespoir des classificateurs ; les uns en voulaient faire une Pie-Grièche, d’autres une Grive. Vieillot pen-

  1. No. 233. — Ampelia cedrorum. — Baird.
    Bombycilla carolinensis.Audubon.
  2. Ainsi appelé probablement parce qu’il ne jase pas, ne dit mot : lucus a non lacendo. — (Note de l’auteur.)