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corps d’un jaune éclatant, et très foncé sur la première partie ; un trait noir sur chaque côté de la tête ; le dessus du cou et du corps d’un jaune tirant sur l’olive ; les ailes et la queue d’un gris bleuâtre ; l’extrémité des couvertures alaires blanches, ce qui donne lieu à deux bandes transversales sur chaque aile ; cette couleur domine aussi sur les barbes internes des huit pennes les plus extérieures de la queue et sur les couvertures inférieures ; le bec est noir, et les pieds sont bruns.

« Ils se nourrissent des bourgeons de pin et d’insectes. Ils lient leur nid à une branche horizontale ; ce nid est construit d’écorce, de bois carié, de ceps de vigne ; l’intérieur est quelquefois doublé avec la dépouille d’un nid de guêpes et de feuilles de pin. Les œufs sont au nombre de quatre, blancs, tachetés de brun vers le gros bout. Ces oiseaux voyagent par bandes de vingt à trente : on les reconnaît facilement à leur manière de s’élever de terre et de se poser sur la cime des arbres. »

Longueur totale, 5 pouces ; envergure, 8 pouces.



LA FAUVETTE TRICHAS.[1]
(Maryland Yellowthroat.)


« De toutes les Fauvettes, celle-ci est la plus commune et la plus répandue dans l’Amérique septentrionale ; on la trouve à la Louisiane, au Canada et à la Nouvelle-Écosse. Au mois de mai, elle fréquente les jardins et les vergers, mais elle y reste peu de jours : elle se hâte de se rendre dans les taillis arrosés par des ruisseaux, sa demeure favorite pendant l’été. Cet oiseau, aussi vif, aussi gai que la Fauvette Grise, a la voix plus agréable et ses accents sont plus variés. Comme celle-ci, elle s’élève droit en chantant au-dessus d’un buis-

  1. No. 170. — Geothlypis trichas. — Baird.
    Trichas Marilandica.Audubon.