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trables buissons où pour elle, la vie s’écoule en voltigeant à la recherche d’insectes et en faisant entendre trois notes fort gaies, twee, twee, twit-chee. Elle se construit dans la fourche d’un buisson un fort joli nid, de mousse, de filasse, de crins et de plumes ; puis elle pond cinq œufs d’un blanc gris, tachetés de roux au gros bout.

« La couleur noire, qui couvre l’occiput et la nuque du mâle, remonte en devant jusque sous le bec, descend en plastron arrondi sur le haut de la poitrine, et sert de bordure au jaune brillant qui pare le sinciput et les côtés de la tête. Cette dernière teinte domine aussi sur la poitrine, le ventre et les parties postérieures, à l’exception des flancs qui sont d’un vert olive foncé, ainsi que tout le dessus du corps ; ce même vert, mais plus clair, borde en dehors les couvertures supérieures des ailes, leurs pennes et celles de la queue ; le bec et les pieds sont noirs. »

Longueur totale, 5 pouces ; envergure, 8 pouces.

La femelle a le dos et les épaules olivâtres ; les pennes des ailes frangées de cendré ; la gorge et les parties inférieures, d’un jaune pâle ; du reste elle ressemble entièrement au mâle.

Elle est plus commune dans l’ouest de la Province.



LA FAUVETTE COURONNÉE.[1]
(Yellow-rumped Warbler.)


« L’âge et le sexe introduisent d’importantes différences dans le plumage des oiseaux de cette espèce. Les femelles ont des couleurs moins vives que les mâles, et les jeunes les ont ternes et rembrunies. L’adulte diffère du vieux par un vêtement moins brillant. Les couleurs des mâles deviennent au printemps plus belles et plus pures et perdent à

  1. No. 194. — Dendroica coronata. — Baird.
    Sylvicola coronata.Audubon.