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autrement, identifier ou faire identifier une espèce, trouveront la connaissance de ces termes techniques d’un grand secours. Chez les oiseaux de proie, la femelle est toujours beaucoup plus grande que le mâle ; chez ces derniers, ainsi que chez les hirondelles et autres oiseaux qui passent la plus grande portion du jour à voler dans les airs, les primaires sont toujours fort longues. Venons-en maintenant aux divers systèmes ou classifications des oiseaux. Notre cadre est par trop étroit, pour entrer dans des détails ; nous nous contenterons d’indiquer les principales divisions.

Malgré les progrès du siècle, Linnée, dont le système a été perfectionné par Cuvier, est comme la base de l’édifice de la classification et continuera de l’être. Son systema naturæ est écrit avec une concision et une exactitude telles que, malgré les perfectionnements de la science, il sert encore d’épitomé aux naturalistes de toutes les nations. Linnée divise les Oiseaux en six ordres ; Willoughby et Ray les avaient partagés en deux classes : les Oiseaux de terre et les Oiseaux de mer ; Blumenback, en fait neuf ordres ; Cuvier, six ; Vieillot, cinq ; M. Vigors en reconnaît cinq ; Temminck, dans son manuel d’ornithologie, publié en 1815, établit seize ordres ; Agassiz les limite à quatre. Le système de Cuvier paraît clair, il se compose : 1o des Oiseaux de proie ; 2o des Grimpeurs, tels que Pics-bois, etc. ; 3o des Palmipèdes, tels que les Cygnes, Oies, etc. ; 4o des Passereaux ; 5o des Gallinacés ; 6o des Échassiers, tels que Hérons, Gibiers de grève, etc. Cette classification, avec quelques modifications, a été adoptée par les savants professeurs du Smithsonian Institution, dans leur rapport raisonné de l’ornithologie de l’Amérique, publié en 1858, sous les auspices du professeur Baird. Comme il est peu probable que le Canada puisse d’ici à longtemps surpasser les travaux de l’Institution de Washington, nous l’emploierons dans l’Ornithologie du Canada ; nous donnerons à sa nomenclature et à