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leurs couvertures dans moitié de leur longueur ; les six pennes intermédiaires de la queue dans leur totalité forment des taches sur les latérales, ainsi que sur les côtés de la poitrine, et des raies transversales sur le bas-ventre ; l’autre occupe la gorge, le devant du cou, toutes les parties postérieures, traverse plusieurs fois les pennes alaires et couvre les six plus extérieures de la queue ; les pieds sont noirs sur la partie qui n’est pas emplumée.

Cet oiseau a 9 pouces de long ; son aile mesure 4 pouces. (Sa taille néanmoins varie dans l’espèce.)

La femelle ne diffère du mâle qu’en ce qu’elle a la tête noire et rayée de blanc.

Cette espèce préfère l’extrême nord de la province ; elle se rencontre aussi dans le nord de l’Europe ; elle est assez rare.



LE PIC DE MARIA.[1]
(Maria’s Woodpecker.)


Audubon parle d’une autre espèce de Pic, dont il se procura un couple à Toronto et qu’il appela le Pic de Maria. Huppe écarlate sur la tête — plumage noir et blanc. Comme nous ne croyons pas qu’il existe dans l’est de cette province, nous n’en parlerons pas davantage.

Longueur totale, 9 2l12 ; longueur de l’aile, 4 10l12.

Ovide nous fournit dans son livre des Métamorphoses, un des plus beaux présents que nous ait fait l’antiquité, une charmante tradition qui se rattache à l’histoire des Pics.

« Picus, fils de Saturne, régnait dans l’Ausonie ; la beauté de son âme égalait celle de son visage ; il n’avait pas encore atteint sa vingtième année, et déjà il attirait les regards des Dryades nées sur les monts Latins ; ces divinités

  1. Picus Martinae. — Audubon.