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blique voisine, à la savante institution que James Smithson fonda à Washington en 1846. Comme cette dernière, notre Université doit prendre le premier rang dans les sciences, sans avoir droit d’en négliger un département quelconque.

Il est aussi question en haut lieu, de demander à la Législature une allocation pour ériger dans la future Métropole des Canadas, un local où sera exhibée, classifiée et rassemblée pour l’instruction, la gloire de la nation et l’admiration des étrangers, la richesse végétale, minérale et animale de ce grand pays. Une province qui peut faire don au gouvernement métropolitain de $80,000 pour subvenir aux frais de guerres lointaines[1] et où la colonie n’a rien à démêler, devrait, ce semble, être en état d’accorder chaque année quelques centaines de louis pour la réalisation d’un projet si intimement lié au progrès et à la prospérité de ses populations. Quant à nous, si nos humbles écrits peuvent être de quelque utilité pratique à la jeunesse des villes et des campagnes, en fournissant les moyens de connaître la vie intime du monde ailé, et au lecteur en général, amusement et instruction, nous ne regrettons pas d’avoir sacrifié nos veillées d’hiver ; nous nous croirons au contraire amplement récompensés.

Nous terminerons en plaçant ce petit traité tout incomplet qu’il soit, sous la sauvegarde de nos compatriotes et de l’homme distingué qui en a accepté la dédicace.

L’auteur.

Spencer Grange, près Québec, 1er  avril 1861.

  1. La guerre de la Crimée.