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champ de l’histoire naturelle, il y a encore sur le sol grand nombre d’épis oubliés. Nous avons placé en regard deux classifications, deux nomenclatures : celle de Baird, qui occupe au Smithsonian Institution la chaire d’histoire naturelle ; cette classification ample et perfectionnée, sera tôt ou tard, croyons-nous, généralement adoptée en Amérique. L’autre classification est celle d’Audubon, moins exacte, moins ample, mais plus connue du public. L’œuvre du professeur de Washington est trop vaste dans l’état arriéré des sciences naturelles en Canada, pour réunir les suffrages de ceux qui ne sont qu’amateurs : tandis que le Tableau synoptique d’Audubon[1] que l’on trouve dans toutes les bibliothèques, contient sous un petit format des notions courtes, mais exactes. On voudra bien ne pas oublier que quoique la nomenclature et la classification adoptées soient celles de Baird, les dimensions des espèces sont celles données par Audubon seulement, dans tout le cours de l’ouvrage maintenant publié.

Un jour moins sombre commence à poindre, pour les sciences naturelles en Canada : sous ce rapport l’Université Laval paraît décidée à ne pas rester en arrière des grandes fondations scientifiques du nouveau monde. On y parle de professeurs d’Histoire Naturelle : sous peu, nous avons lieu de croire que la Faune et la Flore du Canada, savamment classifiées, orneront les salles de son beau Musée. Les mêmes destinées, le même rôle lui est réservé dans l’Amérique britannique, que celui qui est échu en partage dans la répu-

  1. Audubon’s Synopsis.