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LES RUES DE QUÉBEC.

1620, quand on jeta les fondations du Fort St. Louis. En 1663, elle devait aboutir à la « Pointe des Roches ; » au siècle dernier la Rue Sous-le-Fort comptait entre autres résidences celle de Fleury de la Joannière, frère de Fleury de la Gorgendière, beau-frère du gouverneur de Vaudreuil.

Il y avait aussi dans cette rue la maison de M. George Alsopp, le chef de l’opposition dans le Conseil du Gouverneur Cramahé, etc. ; son voisin était M. D’Amours des Plaines, conseiller au Conseil Supérieur ; puis, ensuite, la résidence de M. Cuvillier, le père de l’hon. Austin Cuvillier, Orateur de la Chambre d’Assemblée en 1842. Dans cette rue se trouvait le magasin de M. Cugnet, le fermier du domaine de Labrador.

Il ne faut pas confondre le Quai Napoléon, tel que l’avait fait M. Brunet avant M. Buteau, avec le Quai de la Reine, propriété de M. Woolsey. Du Quai du Roi aux forges du Roi, dont on trouvait les masures au commencement du siècle un peu plus haut que le hangar du Roi, il n’y a que quelques pas.

G. Bellet, M.P.P., demeurait dans la propriété de M. Chouinard, au coin des rues Saint-Pierre et Sous-le-Fort.

M. J. A. Malouin nous écrit :

« En parcourant un ancien manuscrit, à la date de 1861, je lis ce qui suit : — « Je me rappelle les changements rapides qui ont eu lieu sur les établissements depuis 70 ans, dans quelques parties de ce pays. D’abord à Québec : le faubourg St. Jean a du moins triplé, le cimetière des Anglais (St. Mathews) était au bout sud-ouest de ce faubourg. Il n’y avait point de faubourg St. Roch, si ce n’est quatre ou cinq maisons occupées par des tanneurs au côté sud de la rue St. Vallier, et la maison de M. David Linet, le long du fleuve, près de l’Hôpital-Général ; point de faubourg St. Louis, même en 1797. Il n’y avait que la maison de M. Ferguson, tailleur, (résidence actuelle de M. Joseph, président de la Banque Stadacona,) qui existe encore près des murs, au côté sud-est du chemin ou route de la Grande Allée.

« À la Basse-Ville, la rue du Sault-au-Matelot était bien courte et celle de St. Pierre encore plus. Au Palais, il y avait quelques maisons ; et de là, allant vers le Nord-Est, environ une quinzaine de maisons le long de la côte allant vers la Canoterie ; il n’y avait pas de chemin de voitures depuis les extrémités des rues Sault-au-Matelot et St. Pierre, à aller à la Canoterie ou rue St. Paul, par le côté Nord-Est ; la Basse-Ville a au moins triplé par les améliorations et par l’agrandissement sur la rive du fleuve St. Laurent, tant sur les rives de la Pointe à Carcy que sur celles le long de la rue St. Paul. Et du côté sud-ouest de la Basse-