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LES RUES DE QUÉBEC.

ruines du palais de l’intendant.

— où Talon avait laissé une brasserie en décadence et « près de dix-sept arpents de terre non occupés. » Louis XIV, sur l’avis de son intendant De Meulles, prodigua de vastes sommes pour y ériger un palais fastueux, où la justice française se rendait, et plus tard, sous Bigot, elle se vendait. Nos illustres ancêtres, au reste, n’étaient pas hommes à se chagriner pour de telles vétilles. Façonnés de longue main aux ineffables douceurs du régime féodal, sans oublier les corvées et ces adorables et royales lettres de cachet, qui, au rapport de l’abbé Faillon, pouvait au besoin atteindre même le clergé, que leur importaient les institutions d’un peuple libre, le texte de la Grande Charte ! À cet endroit était le célèbre magasin où Bigot, Cadet et consorts revendaient à d’énormes profits les provisions, etc., que le roi de France envoyait