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LES RUES DE QUÉBEC.

Le terrain de l’évêché, qu’occupe maintenant la modeste bâtisse du Parlement, faisait partie du clos de Couillard. Ce terrain avait été vendu à Mgr de St. Vallier par la veuve Talon. La maison de Couillard était dans le jardin actuel du Séminaire, devant la porte qui donne sur la Grande Allée : les fondations en furent retrouvées en 1866 par l’abbé Laverdière.

Mgr de laval.

Le grand évêque Laval, le procureur-général Ruette d’Auteuil, Louis de Buade, Sainte-Hélène, le héros canadien,[1] revivent dans les anciennes rues du même nom, tandis que Frontenac, Iberville, Fiedmont, se rappellent à votre souvenir dans des rues modernes. Le vieux pilote écossais, Abraham Martin, qui possédait trente-deux arpents de terre dans le faubourg Saint-Jean, bornait au nord son domaine par la côte qui porte son nom, la côte d’Abraham. Ce vieux loup de mer, si l’on en croit le Journal des Jésuites, n’était qu’un vieux polisson.

La mythologie a prélevé tribut sur une lisière du faubourg Saint-Louis : le maître de l’Olympe payen a sa ruelle, la rue Jupiter. Une buvette célèbre, Jupiter’s Inn, lui donna son nom. Du reste, pourquoi Jupiter n’aurait-il pas sa buvette,

  1. On prétend aussi que cette rue fut appelée, d’après la mère Ste. Hélène, supérieure de l’Hôtel-Dieu (Dlle Regnard Du Plessis).