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LES FORTIFICATIONS DE QUÉBEC.

Sillery, qui en seront le complément, ne sont pas encore commencées. Le seront-elles jamais !

J. M. LeMoine.

Québec, 1er  août 1871.


DÉTAILS ADDITIONNELS FOURNIS PAR M. LE Dr ANDERSON,
PRÉSIDENT DE LA « SOCIÉTÉ LITTÉRAIRE ET HISTORIQUE. »

« Strictement parlant, on pourrait dater de 1535 les fortifications de Québec, le premier fort en pierre construit par les compagnons de Jacques-Cartier, sur les bords de la rivière Saint-Charles. Puis, à la basse-ville, la forteresse en bois de Champlain en 1608 ; en 1620, il construisait le premier fort, sur les remparts, au-dessus de la rue Sault-au-Matelot ; plus tard, il y substituait un fort en maçonnerie, l’embryon du Château Saint-Louis, à l’endroit où se trouve actuellement la Terrace-Durham, vulgo la Plateforme.

« Montmagny, qui succéda à Champlain, rebâtit le fort en entier et en renouvela les remparts. Ce fut Frontenac qui envoya en France M. de Villeneuve soumettre des plans de fortifications au célèbre Vauban. La Potherie décrit, en 1698, le château comme ayant deux étages de haut, avec des pignons, et signale une batterie avec vingt-deux embrâsures, pour balayer la rade et la basse-ville ; il mentionne aussi sur le Cap aux Diamants, une autre batterie, qui dominait la haute-ville et les environs de Québec. En 1703, De Callières restaura les fortifications qui menaçaient ruine et, en 1720, l’ingénieur DeLéry construisit une fortification régulière, sur des plans qu’il avait fait approuver en France.

« On avait élevé en pierre, dès 1693, les portes Saint-Louis et Saint-Jean. Malgré tout, Montcalm, en 1759, qualifiait Québec comme « une misérable garnison. » Wolfe et Murray paraissaient avoir une mince idée de la solidité des murs ; Murray écrivait à Pit : « Que l’on ne pouvait considérer Québec autrement qu’un strong cantonment. » Knox n’en fait que peu d’éloges, et, en 1775, lorsque l’on attendait la visite des provinciaux en révolte, M. James Thompson, père, fut chargé de faire élever des palissades et autres défenses, à