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LES FORTIFICATIONS DE QUÉBEC.

Voici l’inscription sur icelle :

HENRICO HOPE………
Copiarum Duce et provinciae sub prefecto
Protegente et adjuvante
Extructa,
Georgio III, Regi nostro,
Anno XXVI et salutis, 1786.[1]

D’après une entrée dans le journal inédit de M. James Thompson, pour 1786, cette inscription serait due à la demande des citoyens canadiens-français de Québec, charmés de la condescendance dont le général Hope aurait fait preuve en leur accordant une porte de ville en cet endroit.

« September 9th, 1786. Weather pleasant. The people employed as yesterday. This afternoon the masons finished laying the Facia to the gate. I think it was high time, thô in fact it could be no sooner reasonably expected, not only from the hand we have got, but from our not having cut stone ready before hand to bring us foreward. We have seven hands at it, four of them are military men who can hardly be called half bred masons, and one of our three civilians is only a stone layer. Thus, when we have a course of stones cut we lay it, and set to cutting another, which makes the work exceedingly tedious. I am persuaded it will take us till some time in November before we can close the pedement. The french inhabitants, in compliment to the commander in chief have requested to have something inscribed on a stone in this pedement to perpetuate his memory for his readiness in condescending to give the people a Gate in this quarter. »

(From Diary of James Thompson, 78th Highlanders.)

Les tours sur les plaines, nommées Martello, d’après le col. Martello, qui en donna le premier l’idée en Angleterre, datent de 1805. Ce fut M. By, officier du Génie, plus tard le fameux lieut.-col. By, le fondateur de Bytown, (Ottawa), qui en surveilla la construction. La citadelle actuelle et les murs de l’Esplanade, qui en sont la continuation, prirent la place des bastions détachés qui existaient du temps des Français. Leur construction qui entraîna de vastes dépenses au trésor impérial fut commencée en 1823 d’après les plans approuvés par le duc de Wellington.

  1. Ceux qui seraient curieux de revoir la pierre qui porte cette inscription, ainsi que des fragments des autres portes de ville, savoir : la clef de voûte des portes du Palais et Prescott, les rencontreront sur les avenues du jardin de Spencer Grange, sous forme d’un petit monument.