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tage de se dilater, par la chaleur, et d’égratigner quelquefois l’intérieur du fusil.

Si l’on tient à se procurer une bonne arme, il faut se méfier des fusils à bon marché, ou trop légers, aussi bien que de ceux qui ne portent pas la marque des épreuves officielles et le nom d’un armurier bien connu, gravé sur le tonnerre du fusil. Les Américains ont fait de merveilleux progrès, dans la fabrication des armes à feu : surtout des carabines pour abattre de loin le gros gibier. Les carabines de petit calibre ont dû céder le pas aux nouvelles carabines de Winchester Remington et autres armuriers bien connus.

Les fusils Anglais et Belges sont les seuls, croyons nous, qui portent constamment la marque officielle[1] des épreuves.

Il va sans dire que l’on doit essayer ou faire essayer, et cela plus d’une fois, une arme avant de l’acheter : Blase vous dira comment

Procurez-vous une carnassière à sac double, l’un pour les comestibles, l’autre pour le gibier. Votre toilette de chasseur devra être fort simple. Point de couleurs voyantes, dans vos vêtements. Casquette à visière — blouse de tweed, forte, mais légère : pantalons de corduroy —

  1. La loi de la Grande-Bretagne oblige tout armurier qui confectionne des canons de fusil soit pour l’Angleterre — ou pour l’étranger, à les soumettre à deux épreuves sérieuses — dénommées provisoire et définitive. Deux associations anglaises sont autoirsées par la loi à faire ces épreuves : the London Gun Makers Company, à Londres, et the Birmingham Guardians à Birmingham : le test est le même aux deux endroits.

    La Belgique a également passé de sages ordonnances pour régler l’épreuve officielle des canons de fusils : le bureau est situé à Liège ; chaque pays, chaque compagnie a sa marque particulière, ses modes d’épreuves.

    La France a aussi, à Ste Étienne, un bureau où se fait l’épreuve des armes fabriquées en cette contrée.