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chim, des Battures Plates, de l’Île-aux-Oies, de la Batture aux loups-marins, de Kamouraska, de l’Île Verte, de Rimouski, etc.

En juin, préparez-vous à suivre M. Tolfrey, en quête de belles truites aux lacs Beauport et St-Charles, au Montmorency. M. Tolfrey, entre autres expéditions de chasse, décrit avec bonheur, celle qu’il fit avec un Québecquois distingué, M. Grant, négociant fort important : comme quoi cet habile Nemrod par erreur, coucha en joue, les plans ou canards apprivoisés d’un chasseur de l’Île Verte, et comme quoi il les immola impitoyablement, au milieu des huées de son compagnon.

Évidemment, la vie de garnison à Québec, en 1816, était plus gaie, mieux remplie qu’à présent. Deux régiments de troupes réglées, une ou deux compagnies d’Artillerie Royale, une compagnie du Génie, une escouade de Sapers and Miners, les officiers de l’ordonnance, et du commissariat ; voilà la garnison de la vieille ville telle qu’elle l’était encore, en 1871, au départ des habits rouges. La citadelle actuelle n’existait pas alors : elle fut construite de 1823, à 1830. Les casernes principales, étaient, le corps du collège des Jésuites ; les casernes, près de la porte du Palais, hébergeaient l’Artillerie et le Génie ; le gouvernement Impérial avait loué des résidences privées dans la rue Saint-Louis ; les officiers occupaient la grande bâtisse, rue Saint-Louis, faisant face à l’Hôpital militaire (le palais de Justice actuel,) où avait résidé le juge en chef Elmsley vers 1816, et où réside maintenant le Col Forrest.

Les deux superbes volumes enjolivés de nombreuses lithographies, de M. Tolfrey et qu’il semble avoir tenus en portefeuille de 1816 à 1845, ne sont pas seulement d’aimables chroniques pour le sport : ce sont d’intéressantes peintures des hommes et des événement pendant les cinq années que ce sportsman passa au Canada.