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Le professeur Alfred M. Mayer, de New-York, affirme que Joseph W. Long fut le premier à signaler, aux États-Unis, les avantages de ce procédé : les anglais, gens pratiques, s’en emparèrent et l’utilisèrent au degré que l’on connaît.

M. Lancaster, armurier de Londres fit subir à l’arme française diverses modifications : entre autres, dans le mode d’amorce, remplaçant la brochette par l’appareil dit « central fire » à percussion central, un progrès réel et permanent.

M. Daw avait, lui aussi, en Angleterre, tenté une autre modification du fusil Lefaucheux, dont l’idée première revenait de droit, dit M. Mayer, à M. Sneider, de Baltimore. En 1875, M. Lancaster ressuscita, où selon d’autres, adopta un mode inventé ou oublié, dans la confection du fusil, lequel porte le nom de Choke Bore, et consiste à réduire en étendue l’orifice du canon, afin de donner plus de résistance, de pénétration et moins de diffusion à la charge. Il est difficile de dire qui inventa réellement le Choke Bore. Dès 1787, M. Magné de Marolles, dans La Chasse au Fusil, avait mentionné, sans l’approuver, cette méthode ; le col. Hawker en parle, lui aussi, sans l’approuver, dans son volume publié à Londres, en 1814, Instructions to Young Sportsmen ; Deyeux y fait allusion dans Le Vieux Chasseur, en 1835. M. Greener, de Birmingham, réclama comme sienne, l’invention de Choke Bore. Le Choke Bore se pratique sur l’un des canons d’un fusil double : le canon à gauche généralement, bien qu’il existe sur les deux canons des fusils à canard, de longue portée. Il existe diverses modifications du Choke Bore : selon le mode de chasse que l’on se propose de faire. On a même inventé des fusils à trois canons ; le troisième (canon de carabine) placé sous les deux autres. Une autre modification récente du fusils de chasse, c’est la suppres-