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gneur de céans, des velléités littéraires ; là, donnant vue sur une rangée de chenils à l’extérieur, était un appartement dont les murs étaient garnis de fusils, de gibecières, de sabres, de trophées de chasse, etc.

De loin, le riant cottage gothique vous faisait l’effet d’une corbeille de fleurs, ceinte d’un cordon de verdure parfumée.

Telle était la demeure d’un écrivain, d’un érudit, d’un sportsman dont les écrits faisaient l’admiration de toutes les régions, où se parlait la langue anglaise, où la vie aventureuse du chasseur avait des adeptes : Henry William Herbert, mieux connu sous le pseudonyme de Frank Forester.

M. Herbert naquit à Londres, le 7 avril 1807 ; il était de descendance aristocratique, fils du Révd William Herbert, chanoine de Manchester, petit fils du comte Carnarvon.

Il fit ses cours, à Eton et à l’Université de Cambridge, entouré d’une société d’élite, toujours prête à encenser ses succès. Tous ces avantages sociaux, il les mit de côté, de bonne heure, pour accourir se créer une réputation au Nouveau Monde.

À son arrivée à New-York, après s’être rendu compte des merveilles de cette métropole, il partit pour le Canada, pour y faire la chasse et la pêche ; il s’y lia d’amitié avec nos nemrods, tels que le capt. Peel, d’Amherstburg, chasseur et auteur bien connu, ainsi que M. Alexander Davidson Bell, fils de l’honorable Mathew Bell, négociant distingué de Québec, propriétaire des Forges St-Maurice. Il fit maintes excursions de chasse, à la Jeune Lorette et au Château Richer, avec M. Bell.

De retour à New-York, M. Herbert accepta la chaire de professeur de Grec et de Latin, au lycée classique de T. R. Huddart.