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titre « les pêcheries du canada, » le sommaire de quelques études, fruit de mes loisirs, pendant de longues soirées d’hiver. Le traité se divisait en deux parties. À la Ier partie, je décrivis les résultats obtenus au vieux monde, par la méthode de pisciculture, déjà connue au comte de Goldstein, dès 1758, mais dont les pêcheurs des Vosges, Géhin et Rémy, devinrent en France, sans le savoir, les illustres apôtres, et qu’un savant membre de l’Institut et en même temps, professeur au collège de France, M. Coste, faisait accepter du gouvernement français et de plusieurs autres gouvernements, dès 1855, dans un traité[1] traduit dans presque toutes les langues. Cette nouvelle méthode de propager, restaurer, protéger le poisson dans les étangs et les rivières, était suivie de quelques esquisses de nos lacs à la truite, de nos estuaires au saumon que je signalai en détail, aux amateurs de pêche du Canada et des États-Unis, invitant ces derniers à prendre part à nos richesses.

La IIe partie, présentait un historique de nos pêcheries d’eau profonde et suggérait une foule d’amendement et de changements dans l’organisation de notre service côtier et dans la législation affectant les pêcheries du Canada : Primes, glissoires pour le saumon, inspection compulsoire du hareng et des huiles de poissons, équipement de croisières armées (gun-boats) pour protéger notre littoral contre les envahissements de nos voisins, dès que l’abrogation du traité de réciprocité nous ramènerait aux dispositions du traité de 1818, etc.

Je suis heureux de voir plusieurs de mes suggestions incorporées dans notre législation et les croisières armées, au moment où j’écris, sont à l’ordre du jour. Mon modeste travail me valut les encouragements du Premier-ministre d’alors, l’hon. M. Sicotte, plus tard, connu, par la législa-

  1. Instructions Pratiques sur la pisciculture2e édition, Paris : Librairie de Victor Masson, 1856.