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WILLIAM HENRY M. D.

William Henry semble être le premier de ces écrivains.

Son travail en deux tomes, Trifles from my Port Folio, aux yeux des fidèles disciples d’Ausone et de Columelle, est prisé, comme un incunable. Les Esquisses entassées au portefeuille du savant docteur, dénotent non seulement le pêcheur émérite, mais encore l’aimable causeur, l’écrivain élégant, classique même, le judicieux observateur de la nature, le grand voyageur, l’homme des salons, aussi bien que le praticien habile de son art, puisque l’une des esquisses nous le fait voir, comme l’un des anatomistes désignés par le Gouvernement anglais, pour prendre part à l’autopsie officielle du corps de Napoléon I, à l’île Sainte Hélène.

Les esquisses du Dr Henry, rarissimes volumes que maintenant se disputent les amateurs, ont porté dans tous les coins du monde, le renom du Jacques Cartier, comme station de pêche ; nous ne serions pas étonnés d’apprendre que la renommée de ces chutes sonores, de ses rapides écumeux, la réputation des « Remous St-Jean » des « Grands Rets » ne fut grâce à lui, connue des sauvages tribus de l’Afrique Centrale. Les noms de Henry et de son regretté successeur au Jacques Cartier, feu Charles Langevin, sont associés depuis plus d’un demi siècle, à ce cours d’eau et aux environs du pont de Louis Déry, sur cette rivière. M. R. Nettle, s’est même donné la peine, de nous fournir un tableau comparatif des pêches à saumon, de notre excellent concitoyen, de 1850 à 1856. M. Langevin a légué son nom à une mouche artificielle d’une efficacité merveilleuse pour faire sauter le saumon « the Langevin Salmon Fly » ; le nom de Henry est encore