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À l’ouverture de la saison, le goujon est l’appât préféré, le goujon noir, s’emploi dans l’onde claire du St-Laurent et du Richelieu, mais dans les eaux troublées de la plupart des petits lacs et de l’Ottawa, le goujou blanc ou ce qui est encore mieux, le goujon olive, quand on peut se le procurer.

À ce temps là, le poisson repose sous une couche de quatre à dix pieds d’eau ; à mesure que l’onde se réchauffe des rayons du soleil, ses habitants remontent vers la surface. Au cas où le printemps aura été chaud, les pluies en juin lui feront prendre ses quartiers d’été vers le 10 ou le 15, de ce mois. Cette date écoulée, il sautera à mouche prestement jusque vers le 10 juillet ; puis, ils gagnera l’eau profonde pour s’installer aux bas-fonds (mais non dans les rapides) vers le 1er août. À cette date, il saute encore à la mouche, bien que l’appât qui semble le tenter d’avantage, soit les sauterelles, que l’on fait jouer sur les cours d’eau.

La cuillère trainée à l’arrière d’un canot, trolling spoon, donne d’excellents résultats ; selon moi, c’est un mode de pêche peu digne d’un poisson d’aussi bonne capture — game fish, — que l’achigan.

LE DORÉ

On pêche quantité de dorés, au moyen de trous taillés dans la glace, en mars et au commencement d’avril, la période close ne dure qu’un mois ; du 15 avril au 15 mai.

La première pêche du printemps, est celle du doré, et bien que cet habitant de l’onde n’ait ni la vigueur, ni l’agilité de l’achigan, comme prémices de la saison, on le prise : pour s’en rendre maître, il faut du savoir-faire, une touche fine.

Aux premiers jours de pêche, le doré se rencontre gé-