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II


À soixante quinze milles de Québec, l’on rencontre la rivière Myguick, qui se décharge dans la rivière Batiscan. Ce vaste territoire ouvert, par la voie ferrée à l’industrie, au commerce, au sport, a été exploré soigneusement en 1886, par les délégués des divers clubs de Chasse et de Pêche, qui viennent d’être organisés. Le club, Les Laurentides, a acquis du Gouvernement Provincial, de cinquante à soixante milles en étendue. Dans son domaine sont enclavés, une trentaine de lacs, dont les principaux sont le Lac des Îles, le Lac Fort, le Lac Long ; ces lacs sont fort poissonneux : la truite qu’on y prend, pèse de deux à quatre livres : elle est grise, tachetée ; sa chaire est rose et sa queue, quarrée : le pays abonde en caribous, en orignaux, en castors, en loutres, en perdrix. À l’est, est le lac Bellevue, loué à MM. Beckett & Hale, de Québec. À une lieue et demie de la rivière Myguick, on tombe sur la rivière Jeannette. À dix ou quinze milles de la rivière Batiscan, on rencontre le lac Trompeur et autres petits lacs, non explorés.

À l’ouest, le Club Stadacona a acquis un beau domaine de quarante à cinquante milles en étendue et réclame entre autres, les nappes d’eau suivantes : le lac aux Rognons, le lac Long, le lac du Centre, le lac Cariboo ; la rivière aux Rognons et plusieurs autres moins considérables. L’île du lac Édouard, a aussi son groupe de lacs : cette île est formée par les rivières Batiscan et Jeannette, qui prend sa source dans le lac Édouard. Tous ces lacs se déchargent dans le Batiscan, excepté les lacs aux Rognons, le lac Long, le lac du Centre, le lac Cariboo, qui ont leur issue dans la rivière Jeannette.

Le lac Batiscan, passe pour être fort poissonneux : M.