Page:LeMoine - Chasse et pêche au Canada, 1887.djvu/217

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sa jeunesse, chassa pendant sept années consécutives, couchant toutes les nuits à la belle étoile ; Darius fît écrire sur son tombeau qu’il avait été chasseur. Sylla, Sertorius, Pompée, Jules-César, Cicéron, Marc-Antoine, etc., étaient bons Veneurs. » N’en voilà-t-il pas plus qu’il en faut pour ceux qui prennent pour modèles, les grands chasseurs des temps antiques ? Venandi studium cole ! a dit Horace.

« Si Pépin-le-Bref fut élu roi des Français, dit Blaze, s’il devint la souche des Carlovingiens, il le dut encore plus à sa renommée de chasseur intrépide, qu’à l’honneur d’être fils de Charles-Martel. Pépin pourfendit un lion monstrueux et du même coup, entama le taureau que ce lion étranglait. Cet acte de force et de courage imprima le respect aux nobles qui l’accompagnaient ; dès ce moment, la déposition de Childeric fut résolue. »

Par la chasse, on a de bons soldats, avec de bons soldats, on « conserve sa liberté » comme l’a dit Michel-Ange Blondus, dans son livre sur la chasse, dédié à François I.

La chasse au faucon, la fauconnerie, précéda la chasse au tir, laquelle ne s’affermit que vers 1630. La fauconnerie était surtout l’amusement des grands et dans l’ancienne monarchie française, le Grand Fauconnier du Roi était

    et dès ce moment, en l’année 825, cette abbaye prit le nom de Saint-Hubert.

    Cette translation, approuvée par le concile d’Aix-à-Chapelle, se fit avec une grande pompe. L’empereur voulut y assister, tous les chasseurs l’accompagnèrent. L’année suivante, on fit une procession commémorative de cette cérémonie ; et de là, les pèlerinages qui se font encore tous les ans.

    La dévotion pour saint Hubert devint si grande, que tous les seigneurs des environs offraient à l’abbaye d’Andain, les prémices de leur chasse et la dixième partie du gibier qu’ils tuaient chaque année : probablement saint Hubert ne les mangeait pas, mais les moines s’arrangeaient de manière que rien ne fût perdu.

    — (Blaze.)