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LA CHASSE À LA PERDRIX


Le gibier, dans nos bois, commence à se montrer,
Vite, point de lenteur, il le faut rencontrer ;

 

Quand nous verrons venir les tourtes à foison,
Les timides perdrix errer sur nos côteaux,
Les pluviers abonder auprès de nos ruisseaux.
— Épitre de M. Bibaud à M. H. H. ……y.


Chaque année, septembre nous ramène une chasse qui, sans être bien fructueuse, ni bien aventureuse, a ses charmes. J’ai nommé la chasse à la gelinotte à fraise, connue au peuple sous le nom de perdrix de bois francs. Pour ce, ayez un bon chien, si vous désirez faire brancher le gibier, surtout avant la chute des feuilles. Dans la forêt dénudée au commencement d’octobre, l’œil découvre au loin, même sans le secours d’un chien, soit sur les rameaux des arbres, soit à terre, l’oiseau convoité, lequel, fort souvent, est d’un abord facile et va par bande, ou couvée, de huit à dix individus et plus.

J’ai vu faire d’excellentes parties de chasse dans les Bois Francs des Cantons de l’Est, ainsi que sur les versants des Laurentides, en aval de la baie St-Paul et de la Malbaie. À mon sens, rien de plus délectable, de plus favorable à la santé, qu’une course de trois à quatre lieues, en quête de perdrix, sous un beau soleil d’automne, sur