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les îles au nord du continent. Cet oiseau a deux costumes : son plumage d’hiver est grisâtre en dessus, blanc en dessous et au front, avec les ailes noirâtres, variées de blanc ; en été, le dos est tacheté de fauve et de noir, et la poitrine piquetée de noirâtre ; le bec est noir, les pieds, noirs : ils n’ont que trois doigts.

Dimensions : 8 x 14.

Chez plusieurs individus, le plumage présente des différences de couleur assez marquées.


LE CHEVALIER ABOYEUR


(telltale tattler)


Cette alouette de mer est moins répandue que l’espèce précédente. Grand amateur des terrains bas et marécageux, le chevalier aboyeur, sert de sentinelle aux canards et aux autres oiseaux de grève : dès que le chasseur se montre, son sifflet aigu donne l’alarme à toute la gent emplumée du voisinage, qui ne manque pas de s’éloigner en toute hâte du danger que le vigilant oiseau a signalé ; il est vrai qu’en maintes occasions, un trépas prématuré est la récompense qu’il en retire, avec les malédictions du Nemrod désappointé. Ce chevalier arrive ici en avril et en mai, pond dans une touffe d’herbes sur le bord des marais, quatre œufs d’un blanc sale, irrégulièrement marqués de noir.

Wilson dit que cet oiseau est inconnu en Europe. Ce