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LES CANONS DE LA VÉNERIE


Le prince du sport en Amérique, Frank Forster, a émis des maximes et établi en matière de chasse, des distinctions qui ont fini par se faire accepter de tous ceux qui s’enrôlent sous la bannière de saint Hubert, bien qu’il en est qui semblent, au premier abord, assez arbitraires.

Par gibier, Game, dit-il, on aurait tort de désigner toute créature portant fourrure, écaille ou plume, Fur, Fin or Feather, vivant à l’état de nature feræ naturâ, dans les bois, les rivières ou sur les grèves. S’il en était ainsi, celui-là pourrait prétendre au titre de Veneur, dont les exploits se résumeraient à pourchasser des Hiboux, des Éperviers, à occire des Grives, des Merles, des Pigeons, des Écureuils, même de la vermine comme les Putois, les Belettes, les Blaireaux, etc.

Si d’un côté, l’on ne saurait séparer de l’idée du gibier, l’attribut de servir d’aliment à l’homme, de l’autre l’exercice de la vénerie ne peut admettre chez la gent emplumée, par exemple, comme gibier que les volatiles que les chiens de race poursuivent par pur instinct et sans les avoir préalablement rencontrés. À ces nobles espèces, s’ap-