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Le setter d’Irlande n’a pas la robe aussi luisante, aussi soyeuse que son confrère des rives de la Tamise. Il n’en a pas aussi les formes élégantes. Il lui est un peu supérieur par la taille et sait supporter encore davantage la fatigue. Ce setter est d’ordinaire, de couleur acajou, ou nuancé de châtain, tandis que le Gordon-setter est noir ; ses jambes, sa gorge sont marqués de feu. Le Laverack, setter est blanc et noir ; c’est une des plus belles variétés ; elle doit sont nom et sa haute renommée à M. Edward Laverack, célèbre éleveur de setter, en Angleterre.

Les fastes de la vénerie aux États-Unis, nous dit M. Lewis, ont enregistré les exploits d’un setter importé d’Irlande, d’un naturel et d’une sagacité sans pareilles ; on eut pu dire de lui qu’il possédait tous les talents, excepté celui de la parole. « Smoke, c’était son nom, donna des preuves réitérées d’une intelligence canine précoce. On l’a vu plus d’une fois laisser sans bruit le gibier, aller quérir son maître, qu’il avait perdu dans le fourré, et, par des signes qui lui était particuliers, le ramener à l’endroit où il avait dépisté la volatile. Plus d’une fois, Smoke a déserté, en silence, la partie de chasse, de dégoût, refusant de chasser pour un amateur dont le coup de fusil portait à faux. Chez Smoke, » les glaces de la vieillesse ne purent ralentir l’ardeur de ses jeunes années ; à l’âge patriarcal pour un chien de chasse, de quatorze ans, il faisait sa partie, une journée entière sans broncher.

« Chez le setter anglais la robe peut revêtir toutes les couleurs. La plus à la mode, est la blanche avec des taches noires (Blue Belton) ou blanche pointillée de noir (Blue Mottled). Le poil peut être épais et ondulé, mais non frisé comme celui de l’épagneul d’eau. Le pied doit être très feutré ; Les Laverack, les Naworth Castle, les Featherstone Castle, les Lord Lovat’s, les Earl of Seafield’s, les Lord