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de l’être davantage, au rapport de Frank Forester ; sa forte taille, son poil long et rude, le rendent insensible au froid du Canada ; il n’est certes pas beau à voir, mais on en parle très avantageusement. Le pointer de France, bien moins grand que le pointer de Russie ou même le pointer anglais, réunit une foule de bonnes qualités ; mais il est moins vigoureux et à moins de vitesse que le pointer anglais. Beaudrillard[1] en fait beaucoup d’éloges ; il s’emploie selon lui, dans ce qu’il nomme les grandes chasses.

Les pointers d’Espagne dits « chiens à deux nez » parce qu’ils ont les narines séparées par une gouttière passent pour être inférieurs quant à l’odorat, aux autres races. Stonehenge, Youatt, Lewis donnent la préférence aux pointers anglais. Le point capital pour le chasseur désireux d’acquérir un pointer, est la connaissance personnelle et par des expériences réitérées, de son savoir faire en fourré, ou en plaine. N’achetez donc jamais un pointer simplement d’après la connaissance de sa lignée, l’élégance de ses formes. Bien que nos races de pointers soient parfois, rien moins que pures, nous avons connu des chasseurs expérimentés des vieux pays, Sir George Gore entr’autres, en faire grand cas.




  1. Dictionnaire des Chasses.