Page:LeMoine - Chasse et pêche au Canada, 1887.djvu/117

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Paul Scarron dédia un de ses romans comiques au petit bichon de sa sœur, auquel il avait donné le nom de Guillemette. Lorsqu’il se brouilla avec sa famille, il eut la méchanceté de mettre dans la seconde édition parmi les errata de la première : Au lieu de, la chienne de ma sœur, lisez : ma chienne de sœur.

Bruzen de la Martinière dédia la seconde partie de ses Entretiens des Ombres aux Champs Élysées au chien favori du libraire Uytiners, d’Amsterdam.

Un poëte anglais, Swift, si je ne me trompe, fit hommage d’un de ses ouvrages à son petit epagneul.

Le roi Henri IV, le modèle des souverains français, aimait fort les chiens, ce qui prouvait sa bonté. Devenu roi de France, le Béarnais, qui possédait un « toutou » chérie, nommé Fanor, l’envoya à Dieppe pour y prendre les bains de mer, ce qui créa historiquement la réputation thérapeutique des bains Dieppais. Il paraît que Fanor, maigre roquet, si l’on en croit la chronique avait pensé que la favori du roi son maître lui permettait de chercher impunément noise à un mâtin de race très-roturière et fort peu endurant. Le roquet du roi fut honteusement houspillé, et apprit à ses dépens qu’un titre honorifique ne donne pas droit d’insolence.

Henri IV envoya Fanor à Dieppe pour guérir ses blessures dans l’eau salée. Le gouverneur de la ville, Charles-Timoléon de Beaux-Ongles, seigneur de Sygognes, offrit au blessé des festins de Balthazar, et gagna ainsi la faveur d’Henri IV, qui disait très sérieusement.

— Qui m’ayme ayme mon chien.

Le roi Charles X avait pour ses meutes une considération toute particulière, dont un volume précieux, le Livret des Chasses royales de 1828, fait mention.

Madame Deshoulières composa une tragédie sur la mort