Page:LeMoine - Chasse et pêche au Canada, 1887.djvu/113

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

royal confrère, d’un second chien, lui recommandant de le confronter avec des antagonistes dignes de lui. Alexandre fit relâcher un lion : quelques moments plus tard, ce monarque des forêts succombait, le dos broyé. On confronta le chien ensuite avec un éléphant ; le grand chien après l’avoir harcelé d’incessantes morsures, en vint à bout : bientôt le colosse s’abattit et la terre trembla sous son poids, à la vive satisfaction du roi de Macedoine.

Longtemps avant que Bismarck et Boulanger eussent songé à employer des chiens, dans l’armée, le roi des Garamantes, revenant de l’exil, ramena avec lui deux cents chiens, qu’il gardait pour se défendre de ses ennemis.

Le peuple de Colonophon et de Costaboh, maintenait, au dire de Pline, des troupes de chiens pour combattre au premier rang de l’armée, et jamais, parait-il, ils ne tournèrent le dos pour fuir : alliés fidèles, leur solde ne consistait que dans leurs rations de chaque jour.

Les grands chiens-loups, les levriers et une petite espèce ressemblante aux épagneuls, sont ceux que l’on trouve d’ordinaire reproduits dans les sculptures grecques.

Argos, le fidèle compagnon d’Ulysse, est figuré sous les traits d’un énorme chien de chasse, à tête effilée, au nez quarré, à queue recourbée.

Homère décrit les chiens de son temps, ramassant les miettes autour des tables, aux banquets.

On voit encore, à l’entrée de la salle dite Sala degli animali, au Vatican, des chiens Molosses sculptés dans le salon Grec-Romain. Au musée Britannique, les chiens de l’infortuné chasseur Actéon, au moment de l’attaquer, sont sculptés sur une statuette, comme des Chiens-loups. — (Forest & Stream) p. 52, Feby 10, 1887.