Retombe mollement sur ses rondes épaules,
Comme sur un ruisseau le feuillage des saules,
Comme sur la colline une molle vapeur.
De sa faiblesse, enfin, elle n’avait plus peur ;
Elle pouvait sans crainte aller au sacrifice.
Elle s’est montrée humble, elle est sans artifice,
Et Dieu donne la paix à son cœur désolé.
Son cœur, il est semblable au rocher isolé
Qui relève la tête au-dessus du nuage.
Le rocher est debout dans sa force, et l’orage
Qui gronde autour de lui ne le trouble jamais.
Un soleil éternel luit sur les hauts sommets.
⁂
Et c’est l’heure, tantôt, de se rendre à l’église.
Jean ne le cache pas, son vœu se réalise.
Voici le marié rayonnant de bonheur ;
Il arrive conduit par son garçon d’honneur.
Voici les invités avec leurs attelages ;
Ils viennent en grand nombre, et de tous les villages.
Quel tapage ! quels cris ! quelle agitation !
Pas un n’a fait défaut à l’invitation
De ce gaillard de Jean, dont les vieilles années
Paraissent aujourd’hui moins lourdes, moins fanées.
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