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Son regard étincelle. Il captive ou foudroie.
Que son ciel est brillant ! Ah ! comme elle déploie,
Pour éblouir le monde, un courage étonnant !
Les peuples, accourus de tout le continent,
L’appelleront, un jour, la cité souveraine...
Sois la Ville Marie, et tu deviendras reine !

Salut, noble Prélat ! Fort de la Vérité,
Tu déchires la nue et verses la clarté...
Salut, prêtres pieux, salut ! Béni soit votre ouvrage !
Grande est votre douceur, et grand votre courage.
Sous vos soins paternels, ô pasteurs vénérés !
Les agneaux confiants ne sont point égarés.

Quel est ce bruit lointain ? C’est le canon qui tonne...
C’est la terre qui tremble, et le ciel qui s’étonne !
Je vois des escadrons, dans un terrible choc,
Rouler sur la poussière, à la cime d’un roc !
Le soleil fait briller l’acier des baïonnettes.
Le fracas des obus, les éclats des trompettes
Se mêlent aux clameurs des mourants, des blessés.
Et vainqueurs et vaincus se succèdent, pressés
Comme les flots hurlants que poussent sur la dune
Les orages d’automne. O cruelle fortune !