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Montent comme un parfum jusqu’aux divins Portiques !
Mêlez vos nobles voix aux bruits troublants des eaux
Aux murmures du vent qui berce les roseaux,
Aux accords printaniers des sauvages oiseaux.

Car c’est l’heure où tu jures
Le pardon des injures,
L’éternelle union ;
L’heure où ta foi s’affirme,
Où le Seigneur confirme
Tes droits, ô nation !

Brunes filles des champs, dansez sur la prairie.
Vierges, cueillez des fleurs, la pelouse est fleurie ;
Cueillez des fleurs, ô vous, les fleurs de la patrie !

Que les blés aux grains d’or dans le sillon fertile,
Que l’océan d’azur où l’étoile scintille,
Et la voile de lin sur la nef qui vacille ;

Que l’arbre couronné d’un feuillage odorant,
Le brouillard qui revêt un manteau transparent,
La mauve qui se baigne et se berce au courant ;