Page:LeMay - Reflets d'antan, 1916.djvu/142

Cette page n’a pas encore été corrigée


Et comme cela nous soulage
Et nous fait aimer nos travaux,
De penser à ceux du village
Qui ne bûchent que des fagots !

De nos calmes labeurs que l’Indien se moque,
S’il l’ose ! Dès demain nous serons des guerriers.
Tes colons n’aiment pas, France, qu’on les provoque,
Et leur calleuse main sait cueillir des lauriers.
Prendre le fusil, la faucille,
Triste couplet et gai refrain ;
Mais qu’on laboure ou qu’on fusille,
Il faut y mettre de l’entrain.

Nous sommes des semeurs... à d’autres la javelle !
Nous bâtissons des nids que l’amour peuplera.
Nos descendants auront une France nouvelle,
Quand le lis de chez nous, hélas ! s’effeuillera !
Si jamais un décret suprême,
France, nous séparait de toi,
Crois-le, nous garderions quand même
Ton parler doux, ta vive foi !