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REFLETS D’ANTAN

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Dieu parle, et l’univers sur son axe brûlant
Frémit d’un saint transport et l’adore en tremblant.
Lui seul est éternel. Son bras soutient la terre.
Il pourrait la briser comme un jouet de verre.
Le vagabond nuage obéit à sa voix ;
Le tonnerre et le vent reconnaissent ses lois.
L’amour et la douceur rayonnent sur sa face,
Et devant sa beauté toute beauté s’efface.
Que tout genou fléchisse à son nom glorieux !
Que la terre le prie, et qu’on le chante aux cieux ! »


II

le vieux chef indien


C’était l’heure où partout s’éveillent des murmures :
Dans l’onde et dans les airs, dans l’herbe et les ramures ;
Alors que du soleil le matinal reflet
Donne au nuage sombre un radieux ourlet ;
Que le pétrel hardi jusqu’au ciel bleu s’élance,
Ou sur les flots berceurs fièrement se balance.