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PICOUNOC LE MAUDIT.

— Racette ! José Racette ! le maître d’école !

— Oui ! Racette, José Racette, le maître d’école ! répéta, en se moquant, le vieux chef.

— Misérable ! je te trouverai donc toujours sur mon chemin ? vociféra le grand-trappeur.

— Et toi, qui es-tu donc ? demanda le Hibou-blanc.

— Moi ! moi !… qu’est-ce que cela te fait ? Va-t-en, ou…

— Vous connaissez Racette ? demanda l’ex-élève au grand-trappeur.

— Hélas ! si je l’ai connu !…

— Pas mieux que moi, toujours ! Si vous saviez tout le mal qu’il a fait ! Si vous saviez comme il a persécuté le meilleur de mes amis, Djos, le pèlerin de Ste. Anne !

Une pâleur affreuse couvrit la figure honnête du trappeur. L’ex-élève continua : Pauvre Djos ! s’il n’avait pas eu tant d’ennemis il vivrait encore sans doute et serait heureux !… son enfant ne serait point orphelin, sa femme ne serait pas veuve !…

— Sa femme veuve ! fit le grand-trappeur, d’une voix étranglée.