Djos !… le fils du meurtrier de votre mère !… ah ! vous n’avez pas de cœur !
— Monsieur, de grâce ! taisez-vous !
La folle écoutait le bossu attentivement et le dévorait des yeux…
— Le fils de Djos l’ancien pèlerin ! continua le bossu, ah ! j’ai bien connu le père ! si le garçon est aussi drôle !… Djos, Djos, le misérable ! c’est donc lui encore qui me brise mon bonheur !…
— C’est son fils, Monsieur, qui brise votre bonheur, et, si ce n’était pas son fils, ce serait le fils d’un autre.
— Malheur ! malheur ! je regretterai toujours !… Il s’interrompit, voyant tout-à-coup qu’il déraisonnait ou devenait imprudent.
— Où est votre père Marguerite ?
— Ici, dit une voix forte mais toujours nasillarde. C’était Picounoc qui rentrait.
— Picounoc, te moques-tu de moi ? reprit le bossu tout tremblant de rage.
— Pas du tout, mon ami.
— Tu m’as promis la main de ta fille, et je la veux, entends-tu ?…