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PICOUNOC LE MAUDIT.

sur les figures des indiens. Ils entourèrent le cadavre en poussant des cris de douleur.

— Nous sommes surpris, dit le chef… Il y a des blancs ici ou des Flancs-de-chiens.

— Tuons le prisonnier et sauvons-nous, proposa l’un de ces traîtres.

Le prisonnier avait la figure légèrement contractée et paraissait souffrir. Il avait les bras tendus vers la flamme. Un cri descendit du haut du rocher, un cri monta de la grève. Le grand-trappeur avait été aperçu quand il s’était levé pour lancer le cadavre en bas, et les huit guerriers qui restaient encore sur la côte se précipitèrent sur lui à la fois. Le prisonnier, les mains libres, se jeta dans la rivière, à la grande stupéfaction de ses gardiens. Il avait brûlé ses liens.

Plusieurs coups de carabine firent rejaillir l’onde autour de lui, mais il ne fut pas atteint. La colère et la surprise faisaient trembler les mains de ses ennemis.

L’ex-élève et Félix poussèrent un cri de joie en voyant fuir leur ami ; mais aussitôt ils virent le danger que leur chef courait, et ils se levèrent pour voler à son secours.