— Vous avez perdu votre camarade ? comment cela ? qui était-il ?
— Vite, allumez un petit feu pour faire rôtir mon dîner, et je vous conte, en deux mots notre histoire.
L’anglais dit : C’est moi allume the fire and cook the perdrix. Et il se mit à l’œuvre.
— Un parti de Couteaux-jaunes nous a poursuivis et rejoints aussi, puisque l’un de nous deux est prisonnier. Si je n’avais pas fait le mort, ça y était. Nous avons passé la nuit dans le faîte d’un arbre comme des corbeaux, et les chenapans de sauvages sont venus camper à nos pieds. Si nous étions restés dans notre cachette cinq minutes de plus, nous étions sauvés, raconte l’ex-élève.
— Et pourquoi n’y êtes-vous pas restés ?
— Nous les pensions décampés.
— Sont-ils nombreux ?
— Vingt cinq, sans les femmes.
— Nous ne sommes que quatre…
— Si nous pouvions délivrer ce pauvre Baptiste nous serions cinq.
— Baptiste ?