À la douzaine que j’aime, que j’aime !
À la douzaine que j’aimerai !
C’était Geneviève la folle qui entrait en chantant ce singulier refrain des écoliers.
— Bonjour, Geneviève, dit la fileuse.
— On dit : Bonne nuit ! c’est la nuit, ça ; la nuit pour moi, la nuit pour toi, la nuit pour Noémie, la nuit pour Picounoc, la nuit pour le bossu, la nuit pour tous les fous !
À la douzaine !
— Comme tu es éveillée, Geneviève.
— Je suis éveillée parce que je suis triste ; je chante parce que je pleure. Chante donc aussi toi, tout le monde devrait chanter parce que tout le monde devrait pleurer. Où est Noémie ? On dit qu’elle va se marier. Il est grand temps qu’elle y pense, si elle veut publier mineure.
La jeune fileuse riait de bon cœur. Elle fit signe à la folle d’entrer dans la chambre où se trouvaient Picounoc et Noémie.
Elle y entra en effet.