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adroitement en s’aidant des genoux. Sa taille crie et se corse. On attache des fleurs à sa tête d’épis et des rubans à sa jupe de paille. Alors on la soulève, on la met debout, puis on danse autour des rondes légères et entraînantes.

La première, Marguerite, redit d’une voix assez douce :

J’ai trouvé le nique du liève
Mais, le lièv’, n’y était pas.
Le matin, quand il se lève,
Il emporte son lit, ses draps.
Sautons ! dansons !
Beau berger, entrez en danse
Et embrassez qui vous plaira !

Et tous les autres répétèrent, en sautant sur le chaume d’or, le refrain sémillant : Sautons ! dansons !… Victor que l’on a fait entrer dans le rond, embrasse la chanteuse, sa voisine, qui ne se défend qu’un peu.

Ce fut au tour d’un autre, et ce fut une autre chanson. Joséphine Marcotte chanta :

Dans ma main droite j’ai t’un rosier
Dans ma main droite j’ai t’un rosier,
Ha ! qui fleurit, ma lon, lon, la !
Qui fleurira au mois de mai !
Entrez en danse, joli rosier,
Entrez en danse, joli rosier.