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— Oui.

— Y avait-il plus d’une page d’écriture ?

— Je ne puis le dire.

— Avez-vous cette lettre ?

— Peut-être la retrouverai-je.

— Saint-Pierre l’a-t-il signée lui-même ?

— Non, puisqu’il ne sait pas écrire.

— C’est une autre personne qui l’a signée pour lui ?

— Apparemment.

— De son nom ?

— Comme de raison.

— Voici, votre honneur, dit le jeune avocat, s’adressant au juge, la déposition certifiée de Mademoiselle Marguerite Saint-Pierre au sujet de cette lettre. Mademoiselle Saint-Pierre est malade et n’a pu venir à la cour.

— Mon père m’a dit d’envoyer à M. Chèvrefils, par Geneviève, une lettre qui se trouvait sur la table dans la salle. Comme j’éprouvais quelque répugnance à obéir, mon père ouvrit la lettre et, me montrant les quatre pages toutes blanches, il me dit : Tu vois que ce n’est pas compromettant. Il n’y avait pas un