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fut le premier entendu. Il ne prit qu’un moment, car les accusés plaidèrent coupables. La cause de Gagnon contre Barabé fut appelée ensuite. Beaucoup de gens éprouvèrent un désappointement. Ils n’étaient venus que pour voir le grand-trappeur, et le grand-trappeur n’avait pas même paru à la barre des criminels.

Les témoins de la demanderesse se tiennent debout près du banc des juges. Ils sont trois : Onézime Desruisseaux, Jacques Letendre et Philias Normandeau. Desruisseaux, appelé le premier, entre dans la « boîte » et prête serment.

— Votre nom ? demanda le procureur.

— Onézime Desruisseaux.

— Vous connaissez l’accusé en cette cause ?

— Je le connais bien.

— Est-ce un homme dont l’opinion et la parole ont de l’influence généralement sur les autres ?

— Il a toujours passé pour respectable et naturellement on a confiance en lui.

— Quand il dit une chose on le croit ?