Page:LeMay - Picounoc le maudit, Tome II, 1878.djvu/190

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Je connais l’histoire du bossu !…

— Vraiment !…

— J’ai remonté à la source de cet homme comme on remonte à la source d’un ruisseau… Il m’a fallu écarter bien des broussailles entassées à dessein, gravir bien des rochers, faire bien des détours ; mais enfin j’ai triomphé des obstacles, et maintenant, je puis lui jeter à la figure, comme une souillure ou un défi, son véritable nom…

— Il ne se nomme pas Chèvrefils ?

— Il ne s’appelait pas de ce nom il y a vingt ans…

— L’ai-je connu ?

— Vous avez dû le connaître…

— Et c’est un vaurien ?

— Pis que cela.

— Un voleur ?

— Pis que cela.

— Un assassin ?

— Tout cela ensemble !… Et c’est l’intime ami de Picounoc ! Vous comprenez ?

— Ça va venir ; laissez faire le procès de madame Gagnon : On va les envelopper là-