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nous, puisque Geneviève a dit de le chercher… On le cherchera, monsieur Victor, et, s’il existe encore… soyez tranquille, on n’a pas passé vingt ans pour rien dans les bois, parmi les sauvages !

Et quand Victor fut parti, l’ex élève se mit à l’œuvre. Il réussit à voir tous ceux qui, le soir du meurtre, étaient venus dans le jardin et dans la maison de Picounoc. Personne n’avait eu connaissance du fanal… seulement on se souvenait que Picounoc en avait acheté un neuf.

— Arrêtez donc ! dit tout à coup Normand, à qui Paul Hamel parlait de l’affaire, si vous n’avez pas vu François Bernier, vous n’avez pas vu tous ceux qui sont venus au jardin de Picounoc ce soir-là.

— Je ne l’ai pas vu, répondit l’ex-élève, se raccrochant à un dernier espoir.

— François Bernier, qui est un homme à cette heure, n’avait que neuf ou dix ans alors ; je me souviens qu’il était là parce qu’en courant il est venu se jeter sur moi, a tombé et s’est démis un poignet. C’est la Catoche qui l’a remmanché.