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— Et Picounoc demandait l’opinion du bossu ?

La Labourique éclata de rire.

— Si vous dites un mot, la vieille, gare à vous ! répondit d’un air menaçant, la fausse veuve.

Victor comprit qu’il y aurait peut-être quelque chose à tirer de ce bouge, et il ajouta, sur sa liste de témoins, les noms des hôtelières.

— Je vous laisse ma carte et mon adresse, dit-il en sortant, et si quelques uns ont besoin de mes services, je suis à leurs ordres.

— Ce bossu, pensa-t-il en sortant, qui peut-il donc être ?… C’est lui qui a, selon toute probabilité, vendu les deux châles de soie. Il était donc dès lors, ou il est devenu depuis, le complice de Picounoc ? Pourquoi ? Pour de l’argent ? Peut-être. Par vengeance ? Peut-être encore. Il prétend, ce singulier bossu, avoir été l’ami de mon père, et mon père ne le connaît point… Il faut que je déterre son origine, et que je retrace sa vie.