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femme d’Asselin ; il n’oublia ni le Maître d’école infâme, ni les voleurs de la taverne de la mère Labourique, ni le blasphème, ni le châtiment, ni surtout le miracle de la bonne Sainte-Anne. Mais enfin, dit-il, tout cela était passé, fini ! et la félicité rayonnait sur les jours du jeune homme assez persécuté. Asselin le tuteur infidèle s’était repenti… mais il devait aussi porter la peine due à sa femme maudite. Il s’enfuit pour jamais. La plupart des coupables furent punis par la Providence d’une façon évidente. Plusieurs échappèrent, il est vrai, mais Dieu les retrouvera bien, si déjà il ne les a pas punis…

Un homme restait, un ami de mon père, mais, hélas ! un enfant maudit de l’auteur de ses jours, Picounoc, le fils de Saint Pierre, le chef des voleurs… C’est lui ce Picounoc, ce scélérat, qui est la cause nouvelle de nos misères. Je dis nouvelle, je me trompe, puisqu’elle remonte à vingt ans.

Et de nouveau le jeune avocat, le cœur rempli d’amertume, fit l’histoire de l’astuce et de la méchanceté de Picounoc, qui tue sa femme par les mains d’une victime qu’il veut