Page:LeMay - Picounoc le maudit, Tome II, 1878.djvu/115

Cette page a été validée par deux contributeurs.

parmi les habitués de l’auberge de la mère Labourique…

— Dans la rue Champlain ?

— Oui ! à l’Oiseau de Proie…

— Je connais cette vieille boutique… On ira, on ira !…

Le père et le fils causèrent encore longtemps, puis mettant en Dieu leur confiance ils se séparèrent.


VII

LES FAUX TÉMOINS.


Quelques jours se sont écoulés. Marguerite est triste et se flétrit comme les fleurs du jardin. Pourtant, elle n’est qu’à son printemps, et les fleurs ne tombent que sous le souffle glacé de l’automne. Elle songe aux paroles de son ami, et ces paroles déchirent son âme. Elle rapproche cet avertissement mystérieux et terrible du jeune homme des prières de son père qui voulut la jeter, malgré elle, dans les bras du bossu ; elle essaie à deviner pour-