Page:LeMay - Picounoc le maudit, Tome II, 1878.djvu/106

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Je te rendrai ta fille, répondit en riant le cynique bossu…

— Marguerite ne se laissera peut-être pas aisément persuader, observa Picounoc.

— C’est ton affaire.

— Écoute ! si elle ne consent point, tu la prendras de force. Je suis de bon compte comme tu vois.

— Soit ! Je vois que tu tiens à gagner ce procès.

— Oui, j’y tiens !

Le bossu jeta un regard distrait vers le pont.

— Que fais-tu là, toi ? demanda-t-il tout-à-coup à une femme assise sur un bout de planche, vis-à-vis la fenêtre.

À la vue de cette femme qui ne s’était pas encore retournée, Picounoc eut un tressaillement de peur : si elle avait entendu ! pensa-t-il… Mais la femme se retourna et les deux compères reconnurent la folle.

— Elle est partout, cette gueuse-là ! murmura le bossu… Puis il répéta : que fais-tu là, Geneviève ?