Page:LeMay - Petits poèmes, 1883.djvu/106

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LA CHAÎNE D’OR




Ce que je conte est vrai. Ce n’est pas une histoire
Que le bon sens, messieurs, refusera de croire ;
C’est un récit sincère et tout plein d’à propos.
Tant de bras vigoureux demeurent en repos
Et qui travailleraient s’ils avaient de l’ouvrage !
Oui, l’on souffre partout : partout gronde l’orage.

Je venais d’accepter un emploi. J’écrivais.
Et, le front dans la main, écrivant, je rêvais
Au passé qui n’est plus, au présent qui s’envole,
À l’avenir, ce grand problème qui désole